Pour partir du Laos et rejoindre la Thaïlande, nous avions l’option croisière sur le Mékong (ce qui semblait très joli mais prenait deux jours pour atteindre la frontière, puis encore un bus pour rejoindre Chiang Mai notre destination), ou l’option Speed Boat sur le Mékong (qui fait le trajet en moins d’une journée). D’après les guides, et d’après d’autres touristes rencontrés à Luang Prabang, l’option Speed boat est plutôt dangereuse : les Speed Boat ressemblent à de petits zodiacs qui polluent beaucoup, qui se faufilent partout mais qui provoquent beaucoup d’accidents avec les autres bateaux, et il est conseillé de mettre les bagages dans des sacs étanches, car il arrive souvent que les bagages tombent à l’eau…
N’ayant pas le temps de faire la croisière longue et ne voulant pas nous tuer ou perdre nos bagages sur le Speed boat, nous avons opté pour le bus de nuit…
Ce bus nous a emmené jusqu’à la frontière avec la Thaïlande. Cette frontière est une rivière, il fallait donc prendre un canoë pour traverser la rivière, puis prendre un bus pour nous emmener à Chiang Mai, notre destination en Thaïlande.
Le bus de nuit a été très chaotique car les routes aux Laos étaient en très très mauvais état, et le bus n’était pas de première jeunesse… Il y avait dans notre bus un petit moine orange qui avait eu quelques jours de vacances pour aller visiter sa famille, il était tout content !
Nous sommes arrivés à destination à 5h du matin. On arrive à une gare routière, où on nous annonce qu’il faut payer un touktouk pour nous emmener au poste frontière, ce qu’on fait… Le touktouk nous dépose devant un grand escalier et nous dit de descendre plus bas vers la rivière pour trouver le poste frontière qui ne devait pas ouvrir avant au moins 7h du matin… On a donc attendu dans le froid, assis sur nos sacs devant ce grand escalier.
La ville commençait petit à petit à s’animer, un groupe est sorti d’un hôtel et à commencé à s’agiter devant le restaurant. Ils ont installé sur le bord de la route des plateaux, et on a alors compris qu’ils attendaient le passage des petits moines pour leur faire l’aumône… On s’est donc écartés pour ne pas se trouver sur le passage des petits moines qui sont effectivement descendu par le grand escalier en chantant avec leur bol à aumône.
On s’était décalés, mais c’était sans compter que le petit groupe se diviserait en deux en bas de l’escalier, un groupe allant vers les personnes qui avaient préparés leur plateau, et un groupe se plantant devant moi. Yoann était posté de l’autre côté de la route, et moi je me sentais un peu mal, touriste mal réveillée, posée sur son sac à dos, enveloppée dans un sac de couchage, et n’ayant aucun riz gluant à leur proposer. Mais ils se sont arrêtés face à moi et ont entonné leur chant, puis ont avancé de quelques mètres et ont rechanté.
Il s’agit de leur prière qu’ils répètent pendant toute leur quête, et voici en exclusivité leur court chant (intimidée par leur arrivée et par le fait qu’ils se plantent face à moi, j’avais caché mon appareil, et me suis ensuite rendu compte que j’avais activé pendant 5 min la vidéo, au milieu duquel on peut entendre leur très joli chant ! Voici donc le son, avec une image prise lors de leur départ…).